Jérusalem

Voilà bien un nom qui travaille l’imagination…

Situé en bas de l’église Saint-Cybard, près de l’arrivée du chemin de Saint-Jacques de Compostelle, il semble facile d’établir un lien avec la lointaine Jérusalem… Rien n’a été trouvé en ce sens à ce jour.

Beaucoup moins évocateur (quoi que…) : ce hameau est également appelé NOUJAT ou NOUGEAT. En patois local, « nougeat » signifie « marc d’huile de noix ».

Extrait du Plan Cadastral Napoléonien

À noter, le « Chemin Des Hérauds à Chez Ribot« , nommé également « Chemin de Plassac à Chez Ribot« sur le Cadastre Napoléonien, passait en bordure de Jérusalem.
Il ne reste de ce chemin qu’une portion qui se perd dans les parcelles redessinées après les remembrements.
En 2015, une opération de plantation de haie a été entreprise avec le soutien économique des collectivités territoriales et pédagogique du Centre d’Étude Technique Environnemental et Forestier, qui a encadré une participation des écoliers du RPI Plassac-Rouffiac et Voulgézac.

Animation plantation de haies près de Jérusalem, en 215
Animation scolaire lors de la plantation de la haie près de Jérusalem.

L’Épine

La conformation de ce hameau est en harmonie parfaite avec son nom : L’Épine !…
Nous n’avons toutefois pas trouvé trace de cette hypothèse !
Elle est « plantée », cette épine, à la croisée du Chemin de Saint-Jacques de Compostelle et d’un chemin qui descendait vers chez Ribot et Mouthiers-Sur-Boëme, aujourd’hui intégré au tracé de la D107.

Extrait du Cadastre napoléonien, Hameau de l'Épine
Le hameau de l’Épine, à droite su le Cadastre napoléonien

Les Coffres

Aujourd’hui, situé à l’intersection de deux axes de communication importants, la départementale D22 et la ligne LGV Paris / Bordeaux, le hameau Les Coffres s’assure une visibilité dont il se passerait peut-être parfois, tant le tumulte est venu bousculer ses heures.

Les Coffres, sur le Cadastre napoléonien. On aura soin de noter que le Nord est à Droite de la carte…

Placé sur le tracé du « Chemin Boisne » ou « Chemin Boisné », la voie romaine reliant Mediolanum (Saintes) à Vesunna (Périgueux), « Les Coffres » a de longue date été noté sur les cartes, aussi frustres soient-elles, même quand Plassac n’y figurait pas !…

Le Coffre sur un extrait de la carte Cassini, dont les levées se sont déroulées de 1766 à 1768. Source BNF

Sur la carte de Cassini (levées de 1766 à 1768) le hameau est nommé « Le Coffre ».


Les Coffres sur un extrait de la carte éditée en 1635, par Blaeu Willem-Jansz. Source BNF

Pourtant le hameau est bien noté « Les Coffres » sur la carte ci-contre, éditée en 1635, par Apud Guiljelmum Blaeú (Amsterdam) (!)
On notera le vide autour du seul hameau de notre actuelle commune.

Sa position sur une voie ancienne importante explique la chose.

Peut-être aussi une activité liée aux nombreux échanges commerciaux vers le centre de la France, qui empruntaient la voie romaine, puis la Charente avec le port de Sireuil, quand la batellerie prit le relai pour les charges lourdes.
En France, on trouve des toponymes au sens de coffre, avec une notion de stockage de blé, de pain… La quête se poursuit…

On trouve aussi l’orthographe « Aux Coffres ».
La quête d’information à travers l’histoire se heurte régulièrement à ces changements, soient qu’ils aient été réellement appliqués, soient que les graveurs des cartes les aient changés, sans parfois s’en rendre compte. Surtout si l’atelier du graveur est situé dans un pays étranger à notre langue comme on l’a vu ci-dessus !

Les Hérauds

Section B

Situé à l’extrême ouest de la commune, sur le tracé du Chemin de la Faît, le hameau des Hérauds est de ceux pour lesquels l’orthographe n’est pas assurée. En effet, l’IGN conserve l’orthographe « les Aireaux », qui nomme une configuration d’espace libéré pour les travaux agricoles une aire, un aireau…
Les habitants ont échappés à la lourde tâche que leur aurait imposée la forme antique « Héraults », « Hérauts »…
Plus encore la moderne « Héros » !…
Bien qu’il puisse en exister de vrais parmi nos concitoyens du lieu.

Les Hérauds dans l’histoire

En 1742, un inventaire nous donne une vision assez précise du hameau :

  • Une maison, une grange, masure, aireau, jardin, ouche joignant, appartient à Charles LARMAT, de Voulgézac en Saintonge. Contenance : 89 carreaux.
  • Une maison, jardin, appartient à Jean DUFOUR, chirurgien de Mouthiers. Contenance : 25 carreaux.
  • Une maison, aireau, jardin, joignant le chemin de la Fait, appartient à Pierre BRUNELIÈRE. Contenance : 19 carreaux.
  • Une maison, un toit, aireau, jardin, appartient à Antoine GALLETEAU. Contenance : 14 carreaux.

Les Hérauds plus récemment

Bois de la commune aux Hérauds.
Des travaux de nettoyage du bois ont été effectués par une entreprise de travaux publics,
afin de faire disparaître l’ancienne décharge d’ordures.
Travaux financés entièrement par le SIVOM.
Tout dépôt est maintenant interdit.
Des bennes sont mises à disposition sur la place de l’école pour récupérer les ordures non ramassées le mardi. (Bulletin municipal 1983).