Rouffiac

Rouffiac est situé entre les deux voies de communications historiques et proto-historiques :
La voie romaine dite « Le Chemin Boisne » et le chemin en crête dit « Le Chemin de la Faît » qui, remontant en diagonale après Beauchamp passe sur les hauteurs de Rouffiac, salue La Brousse de loin, et longe Chez Babot, avant d’aller en direction de la Martinière par les ruines de Chez Nivelet.

La commune de Rouffiac sur le cadastre napoléonien. Archives départementales

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Jusqu’à la révolution, l’histoire de Rouffiac est liée à celle du château …

Rouffiac, appuyé sur la ligne de collines au sud, fort de son château, surveille vers le nord, les convois qui de l’océan à Périgueux charrient les produits de la mer dans un sens, et les produits des terres riches du Périgord dans l’autre. Gageons que des troupes ont circulé dans les deux sens. Pour commerçantes qu’elles furent, les voies romaines avaient aussi cette fonction militaire.

Des deux communes qui fusionnèrent en 1845, c’est bien Rouffiac qui est la plus dynamique. Elle a longtemps bénéficié de la présence du château, qui, très tôt, lui a permis de tenir un rôle politique et économique.

Rôle politique qui sera confirmé par l’élévation en comté. Voir la page dédiée à ce point d’histoire

Rôle économique dont témoigne encore la partie de son territoire laissée libre, que traverse aujourd’hui la rue du 19 Mars 1962.
Ici se tenait le foirail et la halle aujourd’hui disparue.
Les marchands y venaient nombreux et payaient une taxe au château.

Poursuivre sur la page dédiée au château de Rouffiac

Chez Babot

Situé à l’extrême Est de la commune, Chez Babot est longé par une portion du Chemin de la Faît, qui poursuit son cours en direction de La Martinière, sur la commune de Voulgézac.
En traversant la partie boisée après Chez Babot, Le Chemin de la Faît passe près de la ferme ruinée de Chez Nivelet, dont il ne reste qu’un pan de mur que le lierre recouvre en presque totalité.

Chez Babot, extrait du cadastre napoléoinien.
Chez Babot sur le cadastre napoléonien. Sources Archives 16

Chez Mesnier

Situé après la combe qui s’étend à l’Est de Rouffiac, nommée l’Ouche de Chez Mesnier sur le Cadastre Napoléonien,
le hameau de Chez Mesnier s’étale en direction du Sud vers la lisière du bois qui coiffe la colline, de Chez Babot à La Martinière.

Chez Mesnier, extrait du cadastre napoléonien.
Chez Mesnier sur le cadastre napoléonien. Sources Archives 16

On notera qu’à l’époque, il n’y a pas encore de voie de communication directe vers Tillac.
Chez Mesnier se trouve planté dans ses terres, dont une au Nord-Est, en direction de Tillac, affiche fièrement son état : »Pièce de Chez Mesnier. »
Aujourd’hui, une zone d’habitation a été créée dans cette pièce.

Tillac

Situé à l’extrémité Est de la commune sur la route qui mène à Voulgézac, Tillac fait face à Chez Mesnier.


Tillac sur le cadastre napoléonien. Source Archives 16

Tillac dans l’histoire

  • 1618 : À ce jour, la 1ère mention connue de Tillac date du 25 juin 1618, par un procès-verbal réalisé par Me Martin, d’Angoulême. Il y est question du lieu « noble de Tillac ».
    (AD Charente 2 E 974)
  • 1685 : Tillac appartient au comte d’Argenson.

« Bail à ferme des métairie et maison noble de Tillac, paroisse de Rouffiac, tels que les a acquis M. Houlier, lieutenant général, pour 5 années, moyennant 200 livres, 6 boisseaux d’avoine et 4 chapons gras chaque, consenti par haut et puissant seigneur messire René de Voyer de Paulmy, chevalier, marquis d’Argenson, lieutenant général du présidial d’Angoulême, au nom du comte d’Argenson, son père ».
Source : Inventaire des archives de Charente par Fleury, le 3 juin 1685 me Pierre Audouin, notaire à Angoulême.
Cote E 1987 (liasse) 80 pièces, papier.

  • 1703 : Marc René de Voyer vend la seigneurie et comté de Rouffiac à son cousin Jean Elie Desruaux, chevalier, seigneur du Breuil et de Moussac, conseiller du roi et juge.
  • 1761 : Jean Elie Desruaux, fils du précédent, possède Tillac.
  • 1769 : Jean Landreau époux de Françoise Blanloeil, est propriétaire d’une petite borderie à Tillac, qu’il donne à son fils Jean Landreau, dit Tillon lors de son contrat de mariage avec Marie Maillochaux.
    Cette petite borderie appartenait à un nommé Jullien, dit le Soldat, qui l’avait vendue 450 livres à Landreau.

Tillac appartenait au Comte de Rouffiac, Jean Élie Desruaux. Après son décès, le notaire Paranteau, de Roullet, fut chargé de faire l’inventaire de ses propriétés et des biens qui s’y trouvaient.

Inventaire des meubles et effets dépendant de la succession de Monsieur le Comte de Rouffiac.
Débuté le 15 décembre 1768 – Clos le 18 février 1769.

Le 19 Janvier 1769, le notaire était accompagné des sieurs de Boistillé et de Nieuil, gendres de Desruaux, ainsi que des témoins et arbitres, dont un Landraud et un Bonnin.

« Nous nous sommes transportés toujours en la compagnie des sieurs de Boistillé et de Nieuil, et des arbitres et témoins à la métairie de Tillac exploitée par Bathélemy Sicard, où étant nous avons trouvé :

Deux bœufs poil orangé que les arbitres ont estimés à la somme de 320 livres,
Plus deux veaux de tire, poil vermeil, qui ont été estimés à la somme de 210 livres,
Plus une truie goretière pleine de trois mois, qui a été estimée à 36 livres, sur laquelle il faut déduire 9 livres pour la portion de profit du métayer. Reste 27 livres,
Plus vingt-deux moutons qui ont été estimés à la somme de 155 livres, sur laquelle il faut déduire 7 livres 10 sols pour la part du profit du métayer. Reste 147 livres 10 sols,
Plus une charrette garnie, estimée 25 livres,
Plus s’est trouvé dans la grange environ trois brasses de foin et environ deux de paille, à quoi il m’a été donné aucune estimation, étant restés pour la nourriture et entretien des bestiaux »

Source : Archives Départementales de la Charente – cote 2 E 4872