De la création à la fermeture, en juin 2019, 147 ans se sont écoulés…
Mais il existait un enseignement avant la construction du bâtiment !…
Généralités, histoire de l’enseignement.
Sous l’Ancien Régime, un édit d’avril 1695, puis une déclaration royale du 13 décembre 1698, exigeaient « qu’il soit établi une école d’enseignement élémentaire dans chaque paroisse afin d’éradiquer le protestantisme ».
De petites écoles nommées « Régences » sont établies dans toute la France.
Elles sont peu nombreuses.
L’enseignement était à cette époque dispensé au domicile du régent, ou au presbytère. Le maître, installé par le curé, enseignait, moyennant paiement, des rudiments de calcul, de lecture et d’écriture. Lorsque la largesse du curé le permettait (surtout si ce dernier entrevoyait quelque vocation ecclésiastique renforcée d’une intelligence hors du commun) les familles pauvres pouvaient espérer faire instruire l’un des leurs.
« Le régent, placé sous l’autorité du curé de la paroisse était embauché par la communauté paroissiale avec l’accord de l’évêque qui n’accorde les « lettres de régence » qu’après « enquête sur la moralité » du postulant et sur contrôle de ses connaissances religieuses. Les familles devaient payer à ce régent un droit « d’écolage » et ces écoles ne transmettent que les connaissances élémentaires : catéchisme, lecture, écriture, bases du calcul. On appelait aussi ces maîtres d’école des « chauffe-fesses »…les connaissances devaient être intégrer coute que coute… »
Au XIXe siècle, la scolarisation varie très largement en fonction du lieu et du milieu social. Malgré les mesures incitatives mises en place par le gouvernement dès 1816, beaucoup d’enfants manquent l’école pour aider aux champs ou à la boutique.
Pendant longtemps, l’école se tient là où se trouve le maître. Aussi est-elle rarement un endroit adapté à l’enseignement. Les problèmes d’hygiène qui se posent poussent le gouvernement à prendre des mesures. Les communes ont, dès 1833, l’obligation de fournir à l’instituteur « un local convenablement disposé » pour lui servir d’habitation et recevoir les élèves. La construction des « maisons d’école » est fortement encouragée et subventionnée.
À partir des lois Ferry, des instructions et des guides détaillent avec précision les dimensions, les matériaux, les plans et le mobilier à adopter. Les garçons et les filles se côtoient sans se rencontrer, chacun disposant d’une entrée et d’une cour propre. Ces maisons se veulent de véritables lieux de vie. Tous les problèmes ne s’en trouvent pas réglés pour autant.
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Voir l’instruction en Angoumois avant 1789, par J. Georges
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