Société de tir – 1886

À la fin du XIXe siècle, encouragées par le Conseil général, qui leur accorde chaque année une subvention de 300 francs, (50 francs à chaque société créée), les sociétés de tir se multiplient en Charente. En 1886, il se créé une société de tir à Plassac-Rouffiac.

Le Jeu du Papegaï, pratique ancêtre des société de tir

Issues de pratiques médiévales, les sociétés de tir sont une modernisation de la préparation au combat qui constituait une activité régulière parmi les populations.

Des arcs et arbalètes d’antan, on passe aux mousquets et arquebuses. Chaque époque prépare ses combattants avec les armes de son temps. Actives partout en Europe au milieu du 19e siècle, elles trouvent un regain d’activité après la défaite de 1870. Il s’agit clairement d’œuvrer à la préparation militaire.

« La prochaine » ne manquera pas d’habiles tireurs pour combattre les envahisseurs.
On sait ce qu’il adviendra des soldats paysans au cours de la guerre de 14-18, où en face des tireurs habiles formés de longue date, on opposera le déluge d’acier et de feu des canons industriels, et des mitrailleuses certes imprécises, mais terriblement efficaces.

On pourra lire ici, l’excellente page consacrée à ce sujet


En 1886, il se créé une société de tir à Plassac-Rouffiac.

Elle demande une subvention au Conseil général qui, par la voix de M. de La Bastide, lui refuse :

« Le Conseil général pense avec juste raison qu’il peut encourager l’instruction du tir dans l’armée active, sa réserve et l’armée territoriale. Parmi ces sociétés il y a celle de Blanzac, qui a été créée en 1878 et dont peuvent faire partie toutes les personnes habitant le canton. Les habitants de la commune de Plassac-Rouffiac pourraient se rendre à Blanzac pour prendre part à tous ces exercices et concours de tir. La création d’une société de tir dans cette commune ne répondait donc à aucun besoin intéressant l’instruction du tir dans l’armée, but que se propose le Conseil général en accordant des subventions à ces sociétés. »

Réplique de M. Planat :

« On se plaint qu’en France le nombre des sociétés de tir et de gymnastique est bien inférieur à celui des autres pays, de l’Allemagne surtout, et au lieu d’encourager les créations nouvelles, on les entrave. »
(Rapport du préfet et délibérations du Conseil général, cession d’août et novembre 1886).